Quand et comment as-tu décidé de devenir pêcheur ?
Un professionnel m'avait proposé de devenir son marin, mais cela ne s'est pas fait. Je travaillais à terre, après le service militaire, un travail qui ne me plaisait pas, avec des horaires précis. Je voulais un métier où j'étais libre. Je voulais être mon propre patron. Un autre professionnel m'a proposé de me former, j'ai travaillé un an avec lui et pendant deux ans il m'accompagnait de temps en temps. Et quand j'ai pu faire mon bateau neuf seul en 2001 je l'ai fait. Je n'avais pas de lien avec la mer. Mes ancêtres sont tous des bergers.
Qu’est-ce que tu aimes le + dans ton métier ?
La liberté quand j'ai commencé. Maintenant on a beaucoup de contraintes. C'est ce qui fait disparaître les pêcheurs, tous ces changements administratifs. J'aime toujours être mon propre patron, être seul en mer, mon indépendance et les changements de ce métier : jamais au même endroit, jamais la même espèce et jamais le même engin de pêche.
Une phrase qui te définit ou qui définit ta passion pour ton métier ?
"Il faut qu'on protège les pêcheurs." J'espère qu'il y aura toujours quelque chose pour les générations futures.
Pourquoi es-tu devenu un coopérateur du Levant ?
Pour être plus en sécurité et protéger mon activité.