Ghislain - Faire ce métier, c'est un choix de passion, tant que je pourrai, je continuerai

Quand et comment as-tu décidé de devenir pêcheur ?

Depuis tout petit, je vais à la pêche à la canne et je vais sur l'eau. Mon père et mon oncle m'amenaient tout le temps en mer. Dès qu'il y avait de l'eau, étangs, mer, et lacs, j'allais dedans. Dès petit j'ai voulu être pêcheur professionnel. Pendant, longtemps, j'ai aussi fait de la chasse sous-marine. J'ai arrêté l'école tôt et j'ai commencé à être matelot. Puis j'ai eu plusieurs autres boulots, je n'avais aucun diplôme et pourtant, j'avais trouvé de bonnes places, on m'a même proposé des CDI. Mais rester assis, cela ne me plaisait pas et cela m'a conforté dans mon choix, je voulais faire pêcheur. Je n'ai pas hésité longtemps, même si on a tenté de me dissuader de faire ce métier, c'est un choix de passion, tant que je pourrai, je continuerai.

Qu’est-ce que tu aimes le + dans ton métier ?

La liberté. C'est la vraie réponse classique. Mais même si c'est un métier avec beaucoup de pénibilité, quand tu travailles, tu es en plein espace. Quand tu es sur le bateau, tu peux lever les yeux et là, tu te dis "ouaouh". En pleine pêche, c'est toi et ton environnement. Peut-être qu'un éleveur ou un agriculteur ont la même sensation, mais c'est rare et précieux cet accès à la nature.

Une phrase qui te définit ou qui définit ta passion pour ton métier ?

"Je ne vais pas pêcher, je vais chasser", car on va à la recherche du poisson. C'est cette notion de recherche qui me plaît. Il y a toute une prospection, l'analyse de la météo, de la lune etc. Quand tu réussis ta pêche, c'est toi qui as réussi. Si tu mets mal ton hameçon, tu ne pêcheras pas.

Pourquoi es-tu devenu un coopérateur du Levant ?

Pour me protéger, me sécuriser et être aidé d'une façon qui n'est pas négligeable.