Des filets pour demain : quand les pêcheurs du Levant s’engagent

Souvent critiqué, le chalutage reste important dans l’économie de la pêche en Méditerranée. Il nourrit, génère des emplois et maintient une activité économique locale indispensable. Mais c’est surtout un métier sous pression, dont les règles changent sans cesse.
Avec les évolutions, tous les ans, du plan de gestion WestMed, les armements doivent adapter leurs engins, revoir leurs pratiques et investir régulièrement dans de nouveaux matériels. Malgré cette instabilité, il leur faut agir plutôt que subir : tester des filets plus sélectifs, pensés pour préserver la ressource et garantir l’avenir de leur métier.

Un projet collectif et concret

Sous l’impulsion de l’OP du Levant, plusieurs armements participent à un projet pilote de modernisation des engins cette année financé par le FEAMPA et la Région Occitanie.
Ces nouveaux filets visent à réduire les captures de juvéniles et à limiter les prises accessoires. Ces essais soutenus par les partenaires techniques de la filière, permettent d’évaluer en conditions réelles l’efficacité de ces innovations.
Certains tests, notamment sur les panneaux volants, seront poursuivis l’an prochain, preuve que l’adaptation se construit dans le temps. Ces démarches montrent que la transition du chalutage ne se fera pas contre les pêcheurs, mais avec eux, sur le terrain.

Des pêcheurs ancrés et lucides

Les chalutiers du Levant sont attachés à leur territoire et à leurs pratiques. Ils savent qu’une pêche durable passe par la maîtrise de la ressource.
« On ne pêche pas pour vider la mer, on pêche pour vivre avec elle », résume l’un d’entre eux.
Chaque essai, chaque modification d’engin représente du temps, de l’argent et de l’énergie. Mais c’est aussi un investissement collectif pour montrer que la pêche sait évoluer.
Derrière la technique, il y a un enjeu humain : maintenir des emplois, préserver un savoir-faire, et garantir une pêche locale de qualité.

L’OP du Levant, un rôle de soutien

L’OP du Levant accompagne ses armements dans ces transitions : choix du matériel, coordination technique, retours d’expérience entre professionnels.
Son rôle est clair : permettre aux pêcheurs d’évoluer sans renier leur métier, défendre la viabilité du chalutage artisanal et anticiper les futures exigences européennes.
Car ici, la durabilité ne se décrète pas. Elle se construit, chaque jour, par ceux qui sortent en mer, qui investissent, et qui veulent simplement continuer à vivre de leur travail en respectant la mer.