La pêche du thon rouge est très encadrée au niveau international, cela réduit donc la capacité des organisations professionnelles à mettre en place des mesures adaptées à leurs territoires. Les pêcheurs regroupent leurs quotas au sein des organisations de producteurs, qui les restituent ensuite aux membres, c’est donc au sein des organisations de producteurs comme la nôtre que des règles peuvent être mises en place. Chaque membre de notre structure à un droit de vote, peu importe le niveau de son quota. C’est donc au travers des règles de gestion des quotas que nous pouvons permettre aux pêcheurs de participer à la bonne gestion d’une espèce.
Lorsque les pêcheurs du Levant ont décidé de créer notre organisation de producteurs, leurs idées sur une bonne gestion des quotas de pêche étaient claires, notre organisation devait permettre d’assurer des quotas de pêche à la communauté locale. Les pêcheurs voulaient disposer de possibilités de pêche adaptées à leurs spécificités de pêcheurs artisans. Dès la création de l’organisation, un sujet est apparu essentiel : la capacité pour chaque pêcheur de pouvoir pêcher jusqu’à la fin de l’année pour ne pas inciter à une course à la pêche. Malheureusement, depuis 2022, un critère national impose une pêche minimale de 300 kg avant le 15 octobre ce qui nuit à notre stratégie globale pour permettre une commercialisation adaptée aux marchés locaux du thon rouge.
La bonne mutualisation du quota et la suppression des règles nuisant à la sécurité des équipages ont été des priorités de notre structure en 2022. Dans les prochains mois, nous souhaitons développer des tests d’appâts, poursuivre les travaux avec la Ligue de protection des oiseaux et de manière générale améliorer les conditions de pêche de nos adhérents. D’autres sujets pourront apparaitre dans l’avenir, mais ils émaneront de la volonté et des engagements des professionnels pour une meilleure pêche du thon rouge.